mardi 30 août 2011

L’ère des révolutions Arabes






« Les révoltes populaires arabes accentuées ont prouvé qu’un nouveau modèle de démocratie populaire vient de naitre dans le monde arabe et dans le monde »

Ce sont là les paroles de Semir Sleiman parues dans le numéro 7 de la revue LE DÉBAT du printemps 2011, page 5. Ces révoltes, vite transformées en révolutions politiques, puisqu’elles ont réussi à renverser trois régimes politiques totalitaires qui ont plusieurs traits en communs, à savoir qu’ils sont tous les trois issus de la junte militaire,


 qu’ils se sont emparés du pouvoir à l’issue d’un coup d’État _ au moins pour le cas de la Tunisie lors du fameux « changement » du 7 Novembre 1987 et pour la Libye à la suite du renversement de la monarchie sénoussite* le 1 septembre 1969 _ et qui ont établi chacun d’entre eux un régime dictatorial dont la finalité n’était autre que la spoliation de toute sorte de richesse naturelle et le détournement des deniers publics dans des comptes personnels aux institutions bancaires nationales et notamment étrangères. D’ailleurs n’est-il pas dit que le clan des Ben Ali et des Trabelsi se sont emparés de 40% de la richesse nationale de la Tunisie !
Ces régimes dictatoriaux ont fini par créer un profond sentiment de ras le bol parmi les couches sociales les plus démunies qui constituent la majorité écrasante de la population en Tunisie en Égypte et ailleurs dans le monde Arabo Musulman.


Ce sentiment n’a cessé de couver une décennie durant, la première du XXI éme siècle et qui s’est manifestée lors de la « révolte du pain » en Égypte et lors des mouvements de contestation et de mécontentement enregistrés en 2008 en Tunisie, au bassin minier de la ville méridionale Metlaoui, mouvement qui a d’ailleurs été inondée dans un bain de violence policière rarement vécue au paravent dans la Tunisie indépendante. Tous cela dans un mutisme total par crainte de ternir l’image flamboyante de la « petite » Tunisie à l’étranger, là où l’ex président Français Jaques Chirac n’a cessé de propager l’image du « miracle économique » accompli par un pays de la rive méridionale de la méditerranée qu’est la Tunisie, et ce malgré ses ressources fort limitées, ceci d’une part, et d’autre part pour ne pas entacher les prochaines élections présidentielles de 2009 et éventuellement de 2014 !
Certains observateurs ont comparé ces mouvements populaires au mouvement des rues des « sans-culottes » lors de la révolution Française de 1789 qui ont changé le cours de l’histoire et qui ont constitué un modèle suivi par la suite par les peuples opprimés vivants sous le joug du colonialisme qui a longtemps considéré « l’autre », « l’indigène », comme étant un être de seconde classe soit par mépris ou par ignorance de sa richesse et de la diversité de son patrimoine culturel et l’immensité de sa participation à l’édification de la civilisation humaine et souvent les deux à la fois.
Nul n’ignore, encore aujourd’hui, la masse de souffrances subies par les peuples Asiatiques, Américains, Africains et Arabo-Musulman qui ont été la cible d’une infâme et ville politique coloniale depuis les grandes découvertes géographiques de la fin du XV éme siècle.
Cette sordide politique coloniale n’a d’ailleurs pas totalement disparue sous sa forme primaire et les palestiniens en savent quelque chose, mais s’est transformée en politique à visage économico-culturel dans le cadre d’un système-monde imposé par la superpuissance État unienne et ses alliés, les États satellitaires et à leur tête l’union Européenne et le Japon. Cette forme est appelée mondialisation ou globalisation.
Et si la comparaison des mouvement populaires du « printemps arabe » aux mouvements des rues des « sans-culottes » Français reste valable pour ce qui est de la révolution Libyenne et les révoltes Yéménites et Syriennes dans la mesure où ces mouvements sont armés, il n’en est pas de même pour les mouvements Tunisiens et Égyptiens, qui ont été des mouvements à tendance pacifiste et civile et qui n’avaient que la parole pour arme et le fameux terme « Dégage » des révoltés Tunisiens qui s’est avéré d’ailleurs comme étant une « arme à destruction massive », une arme fatale pour les régimes dictatoriaux en place.


Ceci s’explique peut-être par le fait que des sociétés Tunisienne et Égyptienne connaissent une certaine organisation sociale où les associations civiles et humanitaires jouent un rôle plus ou moins important dans le tissu social et ce malgré les vicissitudes des régimes politiques.
Or les sociétés Libyenne et Yéménites ainsi que celle des autres pays du golf sont à organisation basée sur une conception tribale et où l’absence d’organisme civils et des O.N.G et remarquable.
Mais qu’il s’agit de la Tunisie, de Égypte, de la Libye, du Yémen, de la Syrie, ou de tout autre pays arabe notamment les royaumes pétroliers du golf et je dirai même tous les pays musulmans, exception faite relativement de la Turquie, dans tous ces pays cités, l’être humain ne jouit nullement et entièrement de ses droits civils. Il n’a que des devoirs à accomplir au profit d’un État totalitaire à la tête duquel se trouve à vie d’ailleurs _ les arabes ont inventé un nouveau système politique à savoir les républiques héréditaires ! _ un chef temporel est parfois détenant les deux pouvoir temporel et spirituel comme c’est le cas pour le Maroc : Amir Al Mùminin (أمير المؤمنين ) et à un degré moindre la Jordanie et l’Arabie Saoudite.
Le citoyen jouit dans ces pays d’un statut de second degré par rapport à l’élite constituée par la famille au pouvoir et les membres de la cour qui l’entourent et qui sont mouillés jusqu'à la moelle dans de vils actes de corruption, de blanchiment d’argent et dans toute sorte de manipulations diaboliques transgressant la juridiction en place.



Ces citoyens sont considérés par les responsables au plus haut degré_ qu’ils ont souvent choisit en bonne et due forme ( !) par le biais d’élections, exception faite de certains pays où les élections n’ont jamais été organisées jusqu'à ce jour de l’an 2011 et où il n’y a ni constitution ni budget d’État qu’on discute annuellement par les élus du peuple _ comme étant des êtes indignes de liberté sous toutes ses formes notamment la liberté d’expression, de constitution de partis politiques, de manifestations ou même de grèves pour protester contre une quelconque injustice sociale.
Mais ces citoyens même, conscients de leur situation précaire, conscient qu’ils se trouvent désormais dans un cul-de sac et ne voyant pas d’issues à l’horizon ont décidé, moyens de communication modernes aidant, de crever l’abcès et de mettre fin à des régimes qui n’ont que trop duré.
Les Tunisiens qui sont placés peut être à un pallier de conscience supérieur à celui des autres sociétés arabes _ c’est le premier pays arabe qui s’est muni d’une constitution en 1961 et peut être le premier à avoir créé un parti politique 1906 : le Mouvement Jeunes-Tunisiens _ ont ouvert le bal, d’autres peuples ont suivi en attendant que le processus se généralise.
Aujourd’hui qu’on le veuille ou non la Tunisie vient  d’inaugurer l’émergence d’un nouveau « code révolutionnaire » qui tend à rendre au peuple longtemps opprimé leurs droits, à rétablir la démocratie, la liberté et la dignité au citoyens c'est-à-dire leur rendre tout simplement des valeurs humaines dont ils sont assoiffés.
Maintenant que les dictatures ont été balayées et que la Tunisie a réalisé aux yeux des observateurs du monde entier et aux yeux de ses « révolutionnaires » sa deuxième indépendance, le plus dur reste à faire.


* Senoussi est la dynastie qui a gouverné le royaume Libyen après l'indépendance

jeudi 25 août 2011

للّه درّك يا تونس ... كم أنت ولاّدة .

من إيجابيّات هذه الثورة في تصوّري – وإيجابيّاتها في الحقيقة لا تحصى ولا تعدّ، وحده التاريخ سيضعها في المكانة التي هي بها جديرة – أنّها فتّحت أعيننا، ووسّعت آفاقنا على ما تختزنه هذه البلاد من طاقات فكريّة ، لم يكن الواحد منّا يدرك حجم وثقل أصحابها في الحقل المعرفي .
وفي المقابل فإنّها ( أي الثورة ) أيقظت إدراكنا على مدى ما اقترفه النظام البائد من فظائع في حق هذه الأمة ( أعني المفهوم ذو البعد الجغرافي الضيق لمعنى لفظ الأمّة المرادف بالفرنسيّة للفظ Le Peuple)، من تسطيح للمعرفة وللفنون، وتكريس للرداءة المرفقة ببذاءة الذوق ونشاز الألوان وفقر للغة التخاطب التي أصبحت أكثر عباراتها بيانا وإعجازا لغويّا، وأكثرها تأثيثا لنقاشات النّاس وحواراتهم، عبارات من فصيلة: مكسيمو(Maximum)، كعبة لا، موش نورمـــــال، Sans Problème، Normalement... وغيرها من العبارات ذات المعنى الفضفاض والمستعملة عادة في غير محلّها.

لقد سعى النظام المنقرض إلى زرع البلاهة والبلادة الذهنيّة، والفقر الفكري في أجيال متعاقبة، يعلم اللّه وحده كم علينا أن نبذل من الجهد والاستثمار المالي لرتق الفتق، وإصلاح ما أفسده نظام كان له مع العقل والفكر عداوة مقيتة، ومع الجهل صحبة متينة.

إنّ إنجازاته في مجال التربية والتعليم خير شاهد على عمق الفظائع التي ارتكب، إذ زيادة عن إلغائه امتحان إنهاء الدروس الابتدائية ( السيزيام ) وتعويضه بامتحان جهويّ لا معنى له عند الأولياء والتلاميذ على حد سواء، ألغى إجباريّة امتحان ختم التعليم الأساسي ( النوفيام )، وأردف كلّ ذلك بإقرار الارتقاء الآلي انطلاقا من معدل سنوي يساوي 9،00  من 20، قبل أن يختم هذا المشروع الرئاسي بإقرار نسبة 25 % من المعدل السنوي يستعان بها لاحتساب معدل امتحان الباكلوريا!!!

النتيجة :

تضخّم أعداد الناجحين بالتوازي مع تدنّي المستوى المعرفي للتلاميذ، تدنّيا أصبح معه المربّون في حيرة من أمرهم، لا حول ولا قوّة لهم على التصدي لتيّار التصحر المعرفي، المفروض من سلطة الإشراف، وهي الطرف الأهمّ المشارك في تنفيذ أخطر مؤامرة ارتكبت في حق المعرفة في هذا البلد.

والأغرب أنّ رأس النظام، الذي لم يغب مرّة واحدة عن الاحتفال بيوم العلم " بقصر الشعب " بقرطاج، كان يتمايل انتشاء بارتفاع نسب النجاح المعروضة عليه، معتبرا إيّاها خير دليل على نجاح المنظومة التربويّة، لكن ما خفي كان أعظم، لأنّ أغلب الناجحين كانوا مرشّحين لتضخيم صفوف البطّالين الذين سرعان ما يصبح جانب كبير منهم يعيش على هامش المجتمع، في بلد عجز اقتصاده عن استيعاب بضعة آلاف من طالبي الشغل كلّ سنة، و نجح قادته بكلّ اقتدار في زرع المرارة، في أفواه فئة اجتماعية في عزّ العطاء، تقف كشاهد عيان عاجز أمام وأد أحلامها يوما بعد يوم!
فما أفظعها من مرارة.

لكن رغم كلّ ذلك، ورغم سياسة " التبهيم " الممنهجة، عجز النظام على اغتيال العقل التونسي ، وها نحن نشاهد يوميّا، ومنذ اندلاع ثورة الأحرار، التي انطلقت شرارتها الأولى من الحوض المنجمي بالرديّف سنة 2008، لمّا دفن " فئران الدّاموس"* الخوف في جبال عرباطة، ثمّ نسج على منوالهم جيرانهم، رجال سيدي بو زيد بعد 17 ديسمبر، يوم قدّم فيه محمد البوعزيزي جسده قربانا على مذبح الكرامة لتحرير شعب عانى من الظلم والدوس على حقوقه طويلا، لتبقى روحه الخفّاقة تلهم الاضطرابات التي عمّت كل ربوع البلاد.

أنّنا نشاهد العقول وقد فكّ عقالها، والألسن قد انطلقت خارج زنزانات الصمت المفروض، تحلل وتبيّن وتفكّر وتنظّر وتبرّر مواقفها من القضايا المطروحة، في أسلوب بلاغيّ خلت طويلا أنّه أصبح غريبا على التونسيين.

لقد كان التونسي إلى وقت قريب، عاجزا عن النقد المركّز، والتحليل المتماسك، في غير الميدان الرياضي. وكانت مشاركة البعض منهم في الحوارات والنقاشات عبر الفضائيّات العربيّة نادرة، ندرة عقّدت البعض منّا، فكنّا نتّهم القنوات إيّاها بإهمالها لمواطنينا، وعدم الاعتراف بهم كعرب من حقّهم أن يدلوا بدلوهم في القضايا التي تهم الأمة العربيّة. وحتى إن صادف أن شارك أحدهم، فإنّي كنت شخصيّا على وجل من أن يكشف ضعف قدرته على التحاور، باستثناء أولئك الذين كانت وكالة الاتصال الخارجي تعيّنهم للدفاع عن النظام المتهاوي، قبل أن ينسحبوا من المشهد الإعلامي، وحسنا فعلوا.
لقد كشفت الثورة أنّ لتونس رجالا مفكّرين، لهم القدرة لا على التحليل فحسب، بل على التنظير أيضا، أطلّوا علينا من الفضائيّات التونسيّة والعربيّة، واكتشفنا فيهم قامات فكريّة مديدة، منهم على سبيل الذكر : مصطفى الفيلالي، أحمد بن صالح، أحمد الهستيري ، توفيق البشروش، مصطفى كريّم، علي المحجوبي، عبد الحميد لرقش، يوسف الصدّيق، الحبيب الجنحاني، محمد الطالبي، عبد المجيد الشرفي، وغيرهم كثر.
أين كان هذا الجمع الطيب من المفكرين الذين يعتزّ بوجودهم المواطن التونسي ويزداد تجذرا في تونسته وهويّته الثقافيّة؟
لا سامح اللّه من حرمنا من فكرهم النيّر.

إنّ هؤلاء الذين تتلمذنا على أيديهم، هم من أبناء هذا الوطن ومن النسل الطيب لهذه الأرض الزكيّة . هم أحفاد حنّون وحنبعل وماغون برقة، والقاضيان سحنون وعياض ، وأحفاد البهلول بن راشد المنحدر بدوره من صلب البطل الفاتح عقبة بن نافع، ومن أبناء أعمام عبد الرحمان بن خلدون، ومن أقرباء خير الدين التونسي، وأحمد بن أبي الضياف، و الطاهر الحداد، وأبي القاسم الشابي، والشيوخ عبد العزيز الثعالبي، والطاهر والفاضل بن عاشو، ر والحبيب بلخوجة والسلاّمي، وكمال الدين جعيّط،، والعلماء علي والمنصف الشنّوفي، وأحمد عبد السلام، وبوحديبة، ورضا بوكراع، والأستاذ السطنبولي، والطاهر لبيب، وعلي البلهوان، وفرحات حشّاد، وأحمد التليلي، ومحمد علي الحامي، والدكتور محمود الماطري، والوزير الأديب محمود المسعدي، و الباهي الأدغم، والشاذلي القليبي .....


حنبعل                                         خيرالدين باشا
                                                 


كل هؤلاء وغيرهم من أبناء تونس العزّ، من نتاج هذه الأرض المعطاء والتي لا يتوقف عطاؤها إلى أن يرث اللّه الأرض وما عليها وهو خير الوارثين، ولو كره الطغاة و حاولوا إطفاء نورها الوقّاد.
فللّه درّك يا تونس كم أنت ولاّدة رغم محاولات البائسين للوصول بك إلى سنّ اليأس. فبؤسا لهم و شرّ مصير. 


* العاملون في منجم الفسفاط وهو كذلك إسم لمسرحية تونسية تعنى ب«قضايا» الانسان «الجريدي» مستوحاة من واقع الحياة في الجنوب التّونسي : ولاية قفصة وأحراشها وحوضها المنجمي ( المتلوّي والرديّف وأمّ العرائس )


jeudi 4 août 2011

حزب النهضة "يسرق" الثورة من شبابها

لا أحد اليوم بإمكانه أن ينسب لنفسه دور البطولة الثوريّة في تونس، باستثناء الشعب وفي مقدمته فئة الشباب.

 

إنّ أخطر ما يهدد ثورة 14 جانفي 2011، سرقتها والالتفاف عليها من قبل أطراف سياسيّة لم تكن لها مشاركة تذكر، بشكل مباشر أو غير مباشر فيها، بل منها ما كان يتقرّب للسلطة الحاكمة ويطلب ودّها، ويعتبر أن ابن علي حاميه في الأرض واللّه حاميه في السماء!
إنّ الشعارات التي رفعها الشباب المنادي بحتميّة التخلّص من ابن علي وزبانيته لم يكن لها مدلول دينيّ ولو كان إيحاء حتّى. بل كانت شعارات تطالب بكرامة شعب، أمعن في الدوس عليها رأس نظام فاسد، فاقد لأدنى بذرة وطنيّة، ولم يسكنه يوما شعور بالواجب الذي تمليه عليه وظيفة قيادة البلاد، بل لم يكن يجول في خاطره غير استنباط أخبث الحيل للاستيلاء على أملاك الدولة، وتحويلها إلى ممتلكات خاصّة توزّع لاحقا بأبخس الأثمان على الأقارب والأصهار(وما أكثرهم)، وعلى كلّ من ارتبط بالعائلة الحاكمة، وكلّ من ترجى من تقرّبه مصلحة ما، إلى حد أصبحنا معه نتساءل كيف أمكن لعائلة المخلوع وأفراد بطانته، الاستيلاء على هذا الكم الهائل من الممتلكات العقاريّة والشركات والمؤسّسات الماليّة والخدميّة بمختلف أشكالها، وكم بذل المستشارون من الجهد واستنبطوا من الحيل لتسهيل عمليّات الاستيلاء تلك، حسب القانون الذي أعدّ سلفا لإضفاء الشرعيّة على تلك العمليّات. هذا من ناحية، ومن ناحية أخرى أصبحنا نحمد اللّه صباحا مساء على أنّ الحكم النوفمبري لم يدم أكثر ممّا دام، وإلاّ لكان استنفذ كل ما في البلاد، ولم يعد لأيّ من العشر ملايين تونسي ونيّف من يملك " نصبة دخان " حتّى، ولألتفت بعدها إلى البلدين اللّيبي والجزائري المجاورين، يبحث فيهما عمّا يبيع أو يرتهن !
من أجل كلّ هذا قرّر التونسيّون الوقوف في وجه الطغيان، والثورة ضدّ الظلم والقهر واستباحة ممتلكاتهم من قبل طغمة لا أخلاق لها، وتروى عن أفعالها الدنيئة القصص المتنوعة يوميّا، إلى حد أن الواحد منّا لم يعد قادرا على استيعاب ما يروى له من حكايات تجاوزت أحيانا حدود الخيال.
ومن أجل كلّ هذا لم يكن للشعارات ذات المدلول الديني أيّ مكان في تحرّكات الجماهير الشعبيّة، منذ قيام سكّان الرديّف سنة 2008 إلى غاية هروب الرئيس الجبان، الفار مما كان ينتظره من محاكمات شعبيّة وما يمكن أن يصدر من أحكام، لا أظنّها تختلف كثيرا عن تلك التي صدرت في حقّ ملك فرنسا لويس السادس عشر وزوجته النمساويّة الأصل ماري أنطوانات.
فكيف نجد اليوم بعد مرور نصف سنة على ثورة الأحرار، من ينسب لنفسه القيام بدور البطولة في إنجازها، ويعتبر أنصاره من حماتها، بل يرى نفسه كطرف ديني - سياسي الضامن الوحيد لحمايتها، كما صرح بذلك عبد الكريم الهاروني، عضو المكتب التنفيذي لحركة النّهضة المكلّف بالشباب، والذي أثنى يوم السبت 23 جويلية 2011 في اجتماع بأنصار حركته في فضاء القبّة بالمنزه، أثنى على الدور الذي قام به شباب النهضة من أجل تحقيق مكسب الإطاحة بالنظام السياسي السابق، وبفتح الطريق أمام بناء الدولة الديمقراطيّة (!)، موجّها رسالة إلى الحكومة مفادهـــــا أنّ
 " للثورة شباب يحميها، ولها نهضة تحميها " ؟ 
أليس هذا ركوب على الثورة واستغلال لها ؟
ألا يعتبر هكذا موقف، عمليّة سطو موصوفة على ثورة شعب كامل لم ترفع فيها شعارات دينيّة البتّة ؟
وهل ثمّة فرق بين من سرق شعبا ومن سرق ثورة ؟
إن لم يكن ما صرّح به الهاروني سرقة للثورة فماذا نسمّيه إذا ؟
هذا واحد من التحدّيات التي تهدد ثورة 14 جانفي. إنّ كلّ الأطراف السياسيّة تتربّص بها وتمنّي النفس بالتحدّث باسمها، كما يتحدّث اليوم كلّ من هبّ ودبّ باسم الشعب.
إنّ أخشى ما أخشاه أن أسمع في قادم السنين من يتبجّح بكونه المفجّر الحقيقي لثورة الأحرار، وأنّ فضل قيامها يعود له وحده دون سواه.
ألم يملأ النظام الأسبق آذاننا طويلا بأهزوجة المجاهد الأكبر، والرئيس الأوحد، وسيّد الأسياد، والصحافي الأوّل، والرياضي الأوّل، والقائد الذي لم يجد الزمان بمثله لا قديما ولا فيما هو آت من قادم الأيّام؟
حذار يا شعب من هذه الألاعيب السياسويّة.
لا أحد اليوم بإمكانه أن ينسب لنفسه دور البطولة الثوريّة في تونس، باستثناء الشعب وفي مقدمته فئة الشباب .
ولا أحد بإمكانه أن ينصّب نفسه متحدّثا باسم الدين. إنّ للدين ربّ يحميه، لا حاجة له بوسطاء يوكل لهم مهمّة حماية دينه. إنّه هو الذي أنزل الذكر، وهو حافظه الأوحد.
إنّ كلّ من يدّعي التكلّم باسم الدين ويوهم نفسه بأنّه حاميه، إنّما هو في تصوّري آثم و مشرك، لأنّه نصّب نفسه شريكا للّه في تعهّد الدين، واعتبره (أرجو أن يكون عن غير قصد) عاجزا عن حماية ما أنزل. و إذا لم يكن يقصد ذلـــــك
( وأخاله لا يقصده)، فلا شكّ أنّه حينئذ ليس سوى أحد المنخرطين في سنفونيّة المتكالبين على السّلطة من السياسيين، الذين تبقى المحافظة على أخلاق المسلم الحق والتمسّك بها آخر ما في قرارة أنفسهم.
وماذا ننتظر إذا من فاقد للأخلاق ؟
لقد أفادني علم التاريخ إفادات لا تحصى ولا تعدّ، لعلّ أهمّها ما أصبح يقوم عندي مقام اليقين، أنّ كل الحركات الدينيّة في التاريخ الإسلامي إتخذت غطاء سياسيّا لتخفي أهدافها الحقيقيّة.
 لذا لا يغرنّك ما تدّعيه بعض الحركات الدينيّة التي أعلنت تحوّلها الرّسمي إلى أحزاب وانخرطت في اللعبة السياسيّة واعتمدت الديمقراطيّة منهجا! كلّ ذلك ليس سوى ذرّ الرماد في العيون.
وإنّي أشاطر أستاذ الأجيال والباحث محمد الطالبي، الذي يعتبر أنّ كلّ ناعق باسم الدين، وكلّ منصّب نفسه حاميا للمقدّسات، ومجنّدا أبواق الكهنوت وممتطيا إرهاب الشريعة لبسط سلطانه على العقول، واضعا حدودا لتقييد الفكر الحرّ، ومحنّطا العقل ومغتالا الفنّ والإبداع، ومواريا نصف المجتمع وراء عباءات داكنة ما أنزل اللّه بها من سلطان، وساجنا إيّاه وراء أسوار تخفيه عن الأعين، وتحرمه من حقوقه المدنيّة، أي من حقوقه في العيش حياة كريمة بكل حريّة، لمقيم الدليل القاطع على أن لا حريّة معه، ولا ديمقراطيّة مع منهجه الرجعيّ البائد، الذي ارتآه نمط عيش على هامش التاريخ، متغافلا عمّا يحدث حوله وخارج " دار الإسلام " من ابتكارات واختراعات وتفتّق لعقل كسّر الأغلال التي شلّته عن التفكير قرونا عديدة، وحوّل الكرة الأرضيّة إلى فضاء مدنيّ موحد، باستطاعتك أن تعرف كلّ ما يجري فيه حينيّا، وجعل الحجم المهول للمعرفة الإنسانيّة رهن ضغط بسيط على زرّ في لوحة مفاتيح أصغر الحواسيب، يطلعك على جزئيّات صناعة القنبلة النوويّة كما يطلعك على طريقة طبخ قطعة يبتزا أو "المطبّقة " لتلبية رغبات أبنائك خلال العطلة الصيفيّة، مثبتا بذلك أنّ الحقّ كان مصيبا عندما حمّل الإنسان خلافته في الأرض، وهي مهمّة رفضتها الجبال الرواسي، وأثارت تساؤل الملائكة حول أحقيّة الإنسان بتلك المهمّة. لكن اللّه يعلم ما لا تعلمه مخلوقاته، فسبحان الخلاّق العليم.